La tendinite ou inflammation du tendon peut toucher les tendons du jambier antérieur et postérieur, des péroniers latéraux, mais aussi particulièrement le tendon d’Achille (la tendinite achilléenne), le long péronier latéral et des fléchisseurs des orteils au calcanéum. C’est ce qu’on appelle une tendinite du pied. A différencier dans ce cas des affections aponévrotiques que l’on trouve dans la plante du pied comme l’aponévrosite plantaire de Ledderhose. On n’oublie pas les enthésopathies d’insertion sur ce même calcanéum.
Symptômes de la tendinite du pied
Ils sont identiques à ceux de la pathologie tendineuse commune : douleur locale déclenchée par les mouvements et accrue en fin d’effort. La tendinite calcanéenne comporte une douleur maximale le matin au réveil quand le patient pose le pied par terre. Les tendinites achilléennes peuvent s’accompagner de signes locaux d’inflammation avec perception de nodules mais aussi de celle de la lésion du tendon sous forme d’un “coup de hache”.
Comment est diagnostiqué une tendinite ?
Le diagnostic est essentiellement réalisé avec la triade clinique :
- douleurs provoquées à l’étirement passif du tendon,
- ou encore provoquées à distance par la contraction volontaire contre résistance du tendon,
- douleurs provoquées à la palpation du tendon.
…et confirmé désormais par l’échographie, examen de choix dans cette pathologie mais toutefois non obligatoire. Les formes rares de tendinites calcifiantes sont bien sûr parfaitement mises en évidence sur des radiographies simples. Il peut être complété par une demande d’examens biologiques à la discrétion du médecin et selon les cas (NFP, VS CRP, Facteurs Rhumatoïdes, acantiCCP2, ACAN, acide urique, calcémie, etc.).
Les différents traitements
Il comporte en priorité le repos du tendon et dans les formes très inflammatoires l’utilisation du froid. Les antalgiques oraux sont de règle plus ou moins associés aux anti-inflammatoires quand cela est possible. Il peut être complété par l’utilisation de topiques locaux dérivés de la capsaïcine à effet antalgique puissant ou de certaines molécules anti-inflammatoires comme le kétoprofen.
Il est complété secondairement par la physiothérapie avec ultrasons voire ondes de choc et par la kinésithérapie. Certaines formes vont être du fait de l’intensité de la douleur directement prises en charge par une infiltration de cortisone qui reste cependant un traitement de 2° intention après l’échec avéré des indications précédentes ou l’insuffisance de sa réponse. Il convient d’entreprendre un bilan mécanique pour éliminer toutes les causes favorisant la tendinite (mauvaise chaussures, matériel utilisé…), un bilan nutritionnel (défaut d’hydratation, alimentation déséquilibrée, etc.).
Dès l’amélioration progressive des symptômes cliniques et sans attendre le passage à la chronicité de ceux-ci, toujours possible dans les formes qui semblent traîner, il importe d’introduire une supplémentation d’éléments propres à nourrir le tendon et à favoriser la cicatrisation complète. Cette démarche deviendra systématique en cas de tendinite récidivante.