Les symptômes de la tendinite du coude
Pour l’épicondylite, la douleur siège sur l’épicondyle (petite saillie osseuse de la face externe de l’humérus qui est l’os du haut de bras) et dans la partie externe de l’avant-bras : les tendons affectés correspondent aux muscles qui permettent de redresser les doigts, de plier le poignet vers le haut ou de faire tourner l’avant-bras pour que la paume soit vers le haut (c’est la supination). Pour l’épitrochléite, la douleur siège sur l’épitrochlée (saillie osseuse de la face interne de l’humérus) et la partie interne de l’avant-bras : les tendons affectés correspondent aux muscles qui permettent de plier les doigts, plier le poignet vers le bras et faire tourner l’avant-bras pour que le paume de la main soit vers le bas (c’est la pronation).
Le diagnostic
Il est essentiellement clinique, avec :
- des douleurs provoquées à distance par la contraction volontaire contre résistance des tendons incriminés (flexion ou extension des doigts, pronation ou supination de l’avant-bras) ;
- des douleurs provoquées à la palpation du massif osseux correspondant.
Les radiographies sont de peu d’intérêt pouvant parfois montrer des petites calcifications à l’insertion des tendons. L’échographie n’est pas habituellement utile sauf dans les formes rebelles qui pourront alors aussi justifier une demande d’IRM et/ou d’arthroscanner.
Comme toujours, il peut être complété par une demande d’examens biologiques à la discrétion du médecin et selon les cas (NFP, VS CRP, acide urique, calcémie, etc.).
Les traitements de la tendinite du coude
Il comporte en priorité le repos des tendons et dans les formes très inflammatoires l’utilisation du froid. Les antalgiques oraux sont de règle plus ou moins associés aux anti-inflammatoires quand cela est possible. Il peut être complété par l’utilisation de topiques locaux dérivés de la capsaïcine à effet antalgique puissant ou de certaines molécules anti-inflammatoires comme le kétoprofen. Il est complété secondairement par la physiothérapie avec ultrasons voire ondes de choc et par la kinésithérapie. Certaines formes vont être du fait de l’intensité de la douleur directement prises en charge par une infiltration de cortisone. Il est particulièrement important de prendre en charge rapidement cette pathologie qui passe très rapidement dans certains cas à la chronicité. Il faut cependant insister sur la nécessité de limiter le nombre des infiltrations même si elles sont apparemment efficaces à court terme. Elles ne changent pas l’évolution de l’affection à distance.
Il convient de toujours entreprendre un bilan mécanique pour éliminer toutes les causes favorisant la tendinite (mauvais gestes, mauvais outils, mauvaises raquettes, mauvais clubs, matériel vibrant, etc.), un bilan nutritionnel (défaut d’hydratation, alimentation déséquilibrée, etc.).
Dès l’amélioration progressive des symptômes cliniques et sans attendre le passage à la chronicité de ceux-ci, toujours possible dans les formes qui semblent traîner, il importe d’introduire une supplémentation d’éléments propres à nourrir le tendon et à favoriser la cicatrisation complète. Cette démarche deviendra systématique en cas de tendinite récidivante.